Réunissant le plasticien Pascal Dufaux et la performeuse et musicienne Belinda Campbell, La chambre kaléidoscopique est le deuxième volet d’une collaboration amorcée en 2012 lors des soirées 24 Gauche (organisées par Magali Babin et Patrice Coulombe).
Présentée dans le cadre du festival Phénomena, cette performance se veut une exploration sonore et visuelle en direct entre trois « machines de vision » de Pascal Dufaux, et le corps performant et musical de Belinda Campbell. Les machines vidéo-cinétiques créent un environnement visuel immersif en temps réel au sein duquel la musicienne se déplace, glisse entre les images, les ombres et les reflets. Inspirée par l’apparence des machines cinétiques de Dufaux, l’esthétique musicale de Campbell se base sur le contraste entre un univers machinique futuriste et des instruments traditionnels connotés tels le bandonéon (folklore et tango) et le kalimba (instrument typique des griots et des conteurs africains). La juxtaposition décalée entre image et musique injecte une dimension fictionnelle quasi onirique à cet étrange film documentaire automatique produit par la vidéo cinétique.
Sorte de rencontre improbable et libre entre les objets d’une science futuriste et des instruments traditionnels héritiers du passé, le spectateur assistera à l’étrange tournage en temps réel d’un film prenant comme sujet la mise en abîme kaléidoscopique de l’exécution en direct de sa propre trame sonore.
Ce projet a bénéficié du programme de Soutien des pratiques émergentes (SPE), piloté par le Conseil des arts de Montréal et issu d’un partenariat avec la Conférence régionale des élus de Montréal (CRÉ) et le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ).