Je m’intéresse principalement à l’expérience illusoire de l’environnement bâti. Je collectionne et utilise plusieurs des objets et babioles mis à notre disposition par la société de consommation. Ma pratique est engagée dans un processus organique de tiraillement, fait d’ajouts et de retraits, de combinaisons de détails, mélangeant les positions binaires et créant de la dissonance pour faire ainsi douter de tout point de vue unique. Ce processus vise à trouver des manières de situer l’œuvre entre le subjectif et l’objectif, entre le personnel et l’impersonnel; c’est une œuvre dépourvue de récit déchiffrable que le regardeur est appelé à lire de manière purement expérientielle.
Je réaliserai une nouvelle œuvre in situ à l’aide d’objets usagés trouvés dans des boutiques d’occasion sur place. Je serai à la recherche de certains motifs et d’une sensibilité esthétique générale dans le contexte montréalais, dont je m’inspirerai pour élaborer une nouvelle forme sans cesse croissante. Jusqu'au 22 janvier, les Montréalais et Montréalaises sont encouragéEs à interagir en apportant leurs propres objets décoratifs afin qu'ils soient incorporés de manière permanente à l’installation, et jouent ainsi directement sur le sens de l’œuvre.