L’art aujourd’hui peut difficilement rivaliser avec le spectacle offert par les inventions technologiques, à moins qu’il ne se les approprie en tant que médium. C’est ce que fait Julius Popp. Mais l’artifice n’est pour lui qu’une tactique visant à attirer le regardeur dans une capsule de courte durée, consacrée à la contemplation esthétique. Comme un memento mori moderne, l’œuvre donne lieu à une quête de sens, qui ne se matérialise pas dans le crâne humain ou dans la beauté périssable d’une nature morte, mais dans une étrangeté qui va à l’encontre de la nature : un liquide prenant la forme de mots et d’images puisés au hasard sur des sites de nouvelles électroniques et n’existant que l’espace d’un clin d’œil. Si l’information se mesure en « bits », comment l’estimer en termes de signification ?
bit.fall
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Courtesy of Galleries Jocelyn Wolff & Nächst St. Stephan; photo: François Doury